Naissance de son fils Mehdi

Cécile Aubry donne naissance à son fils Mehdi le 26 mai 1956 à Choisy-le-Roi. Il devient rapidement sa source privilégiée d'inspiration.

Cécile Aubry et son fils Mehdi à sa naissance en mai 1956
C'est la première photo de Mehdi. Comme Cécile Aubry paraît heureuse, fière et comblée ! A cette époque, Mehdi avait, dit-elle, "un teint de petit pain sortant du four".
Cécile Aubry et son fils Mehdi bébé

Il a grandi, il sourit, il a de beaux yeux, piqués de points d'or. Cécile Aubry court les magasins pour celui qu'elle appelle encore "l'inconnu dans la maison", car elle avait l'impression de le connaître très mal.

Si Brahim el Glaoui, Cécile Aubry et leur fils Mehdi
Si Brahim el Glaoui, Cécile Aubry et Mehdi

Cécile Aubry présente son fils Mehdi:

Cécile Aubry montre son fils pour la première fois aux reporters de Paris Match en juin 1956 au Moulin Bleu.

Il est né en toute discrétion, caché de la vue des reporters.

En 1957 au Moulin Bleu :

Cécile Aubry et son fils Mehdi bébé

Ce jour-là, Mehdi ne voulait pas se faire photographier. Il faisait la moue. Elle avait la manie de la photo.

Elle avait peur d'oublier le moindre de ses sourires, la moindre de ses mimiques.

(Certaines photos et légendes sont tirées du magazine "Un jour..." n°3 du 01/10/1969 et de la revue "Ciné Télé-Revue")

En 1958 au Moulin Bleu :

Cécile Aubry parle de son fils:

"On me disait: "Rien n'est plus simple ni plus naturel que d'avoir un enfant." Ou alors: "Que de souffrances... Ah ! si les hommes savaient !" Mais personne ne m'a parlé de l'étonnement que je ressens devant ce petit être mystérieux qui règne dans ma maison et qui ne se livre pas. Qui sera-t-il ?"

 

"Ma maison abrite "l'inconnu", mes amis doivent montrer patte blanche quand ils passent la porte, je les veux admiratifs mais prudents, il leur faut apprendre à marcher sur la pointe des pieds devant sa chambre: "Soyez gentils, ne faites pas de breuit, "il" dort."

A l'époque de son premier hiver, j'illustrais les histoires que j'écrivais pour les enfants de dessins qui prirent une nouvelle forme: mes petits personnages étrangement longs, fragiles et blonds "avant", arborèrent désormais de bonnes joues et un aspect solide. Ils ressemblèrent à Mehdi, c'est vrai, on me le dit et j'en fus étonnée, un peu vexée aussi d'en être à ce point d'obsession et d'inconscience."

 

"Prise de panique à l'idée d'oublier le moindre de "ses" sourires, je mis en conserve dans des albums soigneusement étiquetés et datés les images de mon fils sur la balançoire, dans son berceau ou sa baignoire... comme tout le monde ! Et comme à sa naissance, j'avais acheté une caméra 16 mm et consciencieusement pioché le mode d'emploi, il en résultait d'intimes confidences cinématographiques qui ne réjouissaient, bien entendu, que la famille. C'était lassant. Voilà pourquoi j'écrivis mon premier scénario, pour lui bien sûr, quand il atteignit la deuxième année de sa vie. Cela s'appela "Dans un grand château", il en fut l'acteur principal, ce qui me paraissait être une forme de souvenir plus amusante et pour lui et pour moi."

 

(D'après l'article "Mon fils et moi par Cécile Aubry" de la revue "Un jour..." n°3 du 01/10/1969)